Distance parcourue : 36 MN
Petite distance à parcourir aujourd’hui. Donc, nous avons pris notre temps ce matin. Le café à la main, je prends les prévisions météo du jour que j’ai, cette fois-ci, consignées sur le journal de bord : vent Est 3 nds, virant Sud 4 nds puis Sud-Ouest 3 nds faiblissant (c’est possible, ça ?). On aurait peut-être dû se lever plus tôt… Je vérifie la jauge du réservoir journalier de gas-oil, car je pense que nous aurons besoin du ronronnement du moteur.
Le parcours est un peu tortueux, aujourd’hui. Pourquoi avoir choisi Måløy comme escale ? Sur les photos du guide nautique, le port n’est pas très attractif et la ville n’a pas de cachet particulier. Mais d’autres raisons nous y poussent. Elle est bien dotée en supermarchés à deux pas du port (besoin de produits frais à bord), ça, c’est pour la logistique.
Nous avions eu le plaisir de passer un moment avec une famille française en 2022 qui avait fait le choix de s’installer au Danemark, à Aarhus. Nous avons l’occasion, peut-être, de revivre cette expérience avec le fils d’une amie à ma sœur qui a décidé de s’installer en famille en Norvège, à Måløy. Nous sommes curieux de savoir comment se passe cette émigration choisie, sachant qu’on pourrait qualifier le lieu d’où ils viennent « d’antipode » en Europe : Marseille.
Mais pour l’instant, il faut y arriver. Le départ s’effectue au moteur vers 9 h 30. Les prévisions sont justes : vent faible. Comme c’est le jour des visites, nous commençons par aller voir nos voisins : la bande de phoques. Nous créons un peu d’agitation chez eux, mais nous emportons un souvenir à partager avec vous.
L’avantage du moteur, c’est que la charge de travail est réduite. Un petit coup de télécommande du pilote automatique pour corriger le cap, et hop ! Nous voici sur la route ou dans le chenal. Pas de réglages de voiles, pas de changement d’amure, pas de changement de voile. Juste le plaisir de voir dérouler sous nos yeux les paysages norvégiens. L’inconvénient, c’est que c’est bruyant. Alors, un petit tour sur la plage avant pour s’éloigner de la source du bruit. C’est jour de paresse.
À une dizaine de miles nautiques de Måløy, le vent appuie sur l’accélérateur, un classique des fjords, 18 nœuds à l’anémomètre. Nous avons le courage (vous pouvez le remplacer par la paresse ou la patience) d’attendre que le vent revienne à une vitesse plus faible. Donc, les voiles resteront ferlées sur le pont.
La sieste se termine à 16 h 00 lorsque Strana trouve son ponton après pas mal d’hésitation malgré la place disponible. Parfois, trop de choix rend hésitant.