Distance parcourue : 1,7 MN

Honte à moi. Je vous ai menti : il est possible de faire moins que l’étape Schutteplaat – Spieringplaat (4 MN). Avec le mouillage de Spieringplaat, nous avons essayé de retarder l’échéance de l’atterrissage pour que Colette puisse profiter jusqu’au bout du plaisir d’être à bord avant de retourner au travail ; sa dernière ligne droite dans sa carrière professionnelle avant de continuer celle de navigatrice.  C’était une réussite ; nous avons passé un bon moment. En sortant de ce mouillage, on tend le bras  et on touche alors le port d’Oranjeplaat (nous avons le bras long).

Pas de prévision météo aujourd’hui. Je suis sorti à l’aube boire mon café ; j’ai levé les yeux, vu le ciel rougeoyant à l’est, senti le vent léger sur mon visage. La temps est favorable  pour cette dernière étape avant de faire une pause d’un mois dans les navigations.

1,7 MN à 5 nœuds, c’est 20 minutes de trajet. La réponse à la question « Est-ce que nous hissons les voiles ? » est rapide : non. Il nous faut 15 minutes pour établir les voiles, un peu moins pour les affaler. Le rapport temps de manœuvres/temps de trajet sous voile n’est pas vraiment en faveur de la navigation sous voile, même si c’est la fonction essentielle de Strana. « Herr Deutz », notre moteur, va devoir se mettre au travail. Sa récompense au bout de l’étape : une vidange.

Contacté par téléphone, le maître du port d’Oranjeplaat nous a trouvé une place pour une quinzaine de jour sur le mois que nous envisageons de rester. Nous sommes en pleine saison, les places sont limitées mais, en louvoyant entre le va-et-vient des bateaux, le patron du port arrive toujours à vous glisser quelque part.  Il est confiant de nous trouver une place après cette première quinzaine.

Arrivée sans histoire, la place au ponton est royale.

Strana en bout de ponton sur catway. Trop large pour entrer entre les poteaux.