Distance parcourue : 30 MN

Après une nuit tranquille au mouillage, départ à l’aube. Ce n’est pas que la distance à parcourir soit longue, mais la prévision météo donne un vent de 16 nœuds vers 10 h 00 du matin. Bon, ce n’est pas non plus très fort, mais je préfère prendre le chenal de sortie par un air plus calme. Et puis, en se levant tôt, nous serons au port plus tôt et parés pour une ballade à terre. Le vent va donc forcir, mais il sera bien orienté. Nous serons au portant pour rejoindre Dybvig Havn sur l’ile de Fejø.

Nous levons l’ancre, mais pas seulement : des grandes algues ont suivi et un peu de vase également. Le temps de faire un peu de ménage pour ne pas stocker tout ça dans la baille à mouillage et nous reprenons le chenal de sortie. Au revoir Lolland.

Strana croise la route d’un aïeul.

Navigation sans histoire si ce n’est un petit surpattage sur l’écoute de grand-voile. Pour ceux pour qui le surpattage est un mystère, il s’agit d’un auto-serrage d’un cordage sur la poupée d’un winch lorsqu’on tend ce cordage à l’aide de ce winch. Ceci est indéfaisable si le cordage est sous extrême tension et c’était le cas. Je ne sens plus ma force ! Réglé promptement à l’aide d’une poulie ouvrante, d’un cordage et d’un nœud de bosse. Technique bien connue, mais rien ne vaut un petit peu d’entraînement en situation… Ah, j’oubliais. La télécommande sans-fil du pilote a perdu sa liaison avec sa base. Que d’aventures…

Nous voici devant le chenal d’accès au port. Encore un chenal étroit dont il ne faut pas trop s’écarter pour entrer dans un port… étroit. Nous l’avions vu sur la carte marine et sur l’image satellite que l’espace pour manœuvrer serait réduit. Avec 20 nœuds de vent dehors, je crois les doigts pour que nous n’ayons pas à chercher notre place dans un endroit tordu, mais, heureusement, une belle place s’offre à nous sans avoir à faire des ronds dans l’eau.