Distance parcourue : 57 MN
Aujourd’hui, retour au Danemark. L’étape est assez longue puisque la route théorique donne 46 MN, donc nous nous sommes levés tôt. Pas mal de travail avant de quitter la place dont la préparation de la manœuvre pour nous extraire de la place. Le vent est toujours traversier, mais, heureusement, il n’est plus que de 8 nds. C’est peu, mais ça suffit quand même pour pousser le bateau sur le côté. Nous enlevons les amarres inutiles et nous nous déhalons à la main. Colette à l’amarre avant, moi sur l’arrière. L’idée est de reculer jusqu’à passer un peu les poteaux (en métal) et mettre à l’abri les safrans qui sont pas mal exposés sur Strana avant d’utiliser le moteur pour reculer et sortir de la place. La manœuvre démarre et nous arrivons en bout d’amarre à la proue sans avoir dépassé les poteaux ; il reste 1 m. Une bonne impulsion au moteur en marche arrière devrait nous faire sortir sans risque pour les safrans. Colette largue l’amarre avant, je mets les gaz en arrière toute en larguant l’amarre arrière. Colette ramasse les bouts de ficelles qui traînent dans l’eau et le tour est joué.
Le temps est sec. Ça va nous changer d’hier. Le vent viendra de l’Est en soufflant entre 11 et 16 nds avec quelques rafales à 13-19 nds. Nous sommes partis sans prendre le petit déjeuner et sans boire ni café, ni thé. Nous verrons ça en route une fois les voiles établies. Nous hissons le foc et la grand-voile avec un ris, et le premier bord s’effectue vent de travers avec un vent de 15-16 nds à 7,5 nds de vitesse.
La mer est assez agitée, mais le pilote automatique fonctionne bien. Un petit coup d’œil sur les voiles montre qu’il faudra reprendre un peu la tension des lattes en haut de la GV : la corne s’efface un peu vite. Mais maintenant, c’est l’heure du petit déjeuner.
Nous passons le cap Arkona. Il y a toujours pas mal de houle, mais le vent faiblit et notre vitesse chute à 4,5 nds. Nous sentons immédiatement que le bateau est sous-toilé. Il a besoin d’un petit peu de tissu en plus pour passer du statut « je subis la mer » à celui de « je fends les vagues ». Nous hissons le gennaker car nous avons abattu après le cap tout en gardant la GV avec un ris. Le résultat s’affiche à l’écran : 2 nds de vitesse en plus ; nous glissons à 6,5 nds.
Il faudra certainement enlever le ris plus tard, mais nous atteignons le rail de passage du trafic commercial qui est assez intense. Nous ferons la manœuvre après l’avoir traversé et elle sera suivie d’un empannage. L’AIS et le logiciel de navigation sont d’un grand soutien pour analyser les risques au passage du rail. Colette analyse le risque dans la timonerie sur la cartographie, j’analyse le risque à la barre sur le plan d’eau, à nous deux, nous lui faisons sa fête… au risque.
Nous avons navigué 6 h 30 et il nous reste 13 MN. Nous en sommes au troisième empannage et il en faudra encore un pour rejoindre notre but. La mer s’est maintenant calmée un peu. La direction du vent a pas mal changé et, à chaque fois, ça nous a été un peu défavorable. À tirer des bords de grand largue associés aux sautes de vent, nous avons ajouté 11 MN à la route théorique. Nous aurons fait pas mal de manœuvres pendant cette navigation. Aujourd’hui, c’était journée fitness au soleil.