18 juillet : Dordrecht

En 2021, nous avions rencontré un couple de néerlandais en escale à l’Aber-Ildut, Sam et Cees. Ayant fait part de notre intention de découvrir leur pays, ils nous avaient invité à bord de leur voilier qu’il venait d’acquérir, Ellya, pour nous indiquer les endroits intéressants où relâcher.

Leur base à terre est à Dordrecht et ils n’ont pas manqué à cette occasion de nous faire la promotion de leur cité. Selon Cees, ça vaut Amsterdam, en plus petit, mais en moins peuplé. Malheureusement, avec Strana, ça nécessitait de pénétrer profondément dans les eaux intérieures avec écluses et ponts à gogo. Nous avons préféré rester proches de la Mer du Nord mais nous avions gardé tout de même en tête Dordrecht.

Grâce à notre escale à Oranjeplaat, nous avons à proximité la gare d’Arnemuiden qui dessert pas mal de villes avec zéro ou un changement. Colette a pris le train pour Schiphol (aéroport d’Amsterdam) pour rentrer chez nous en ce mois de juillet. Je prends le train aujourd’hui pour Dordrecht. Un train toutes les 30 minutes permet de la rejoindre en 1h30. Quelques coups de pédales dans la fraîcheur du matin et me voici à la gare d’Arnemuiden pour mon premier voyage en train sur le réseau néerlandais. J’embarque avec moi mon vélo pliant et ma liseuse. Mais je ne lirai pas beaucoup, mon regard divaguant sur le paysage du bas-pays à travers la vitre du train.

En arrivant à Dordrecht, je commence par quelques kilomètres à vélo pour rejoindre un site très connu à proximité: Kinderdijk molens, les moulins de Kinderdijk ; site emblématique des Pays-Bas, il concentre les relations qu’ont les néerlandais avec le vent et l’eau depuis toujours. Parfaitement conservés, les moulins sont répartis le long des canaux créés par l’homme. Les chemins sillonnent de moulin en moulin, entourés de végétation aquatique avec roseaux et nénuphars. L’endroit respire le calme. Tellement calme, qu’il existe même des papiers peints pour chambre à coucher avec les moulins de Kinderdijk, à placer sur un mur pour trouver le sommeil et rêver du bruit des ailes et de l’eau. Arrivé tôt, la fréquentation est faible et je peux profiter de ce paysage paisible.

Je rejoins Dordrecht pour passer du paisible à l’animé. La ville est belle. Sam et Cees avaient raison.