L’avantage de faire des courtes navigations en partant tôt, c’est que vous avez du temps pour profiter du mouillage. Nous en profitons pour vérifier le fonctionnement de l’annexe en débarquant sur l’île. Les fonds remontent en pente douce, mais c’est très peu profond. Nous devons remonter le moteur et alléger l’annexe. Heureusement, j’ai chaussé mes bottes hautes alors, j’allège l’annexe (l’hiver m’a un peu profité) et je sens la fraîcheur de l’eau à travers le caoutchouc pendant que je la tire vers la plage. Colette prend le relais pour sortir l’annexe de l’eau.
Comme la journée a été propice à diverses vérifications et tests, nous allons continuer en exécutant pour la première fois un vol de drone qui fait partie depuis peu de l’armement de Strana. Si ça paraît simple sur le papier, car tout est fortement assisté et automatisé, la réalité est tout autre. La température est fraîche, mais la mienne est plutôt élevée quand je le fais décoller de la plage.
Strana est assez loin du rivage. Le drone est léger, 250g, et minuscule, son corps tient dans la main. Colette ne le quitte pas des yeux, mais ce n’est pas facile. Moi, je regarde l’écran de contrôle pour essayer de repérer ma cible, Strana, mais ça bouge pas mal. De plus, l’alarme de vent fort sonne. Il est temps de rentrer à la base. Nous vous livrons dans la vidéo les données brutes sans montage qui sont loin des travellings hollywoodiens. Vous verrez que nous ne sommes pas passés loin d’une catastrophe aérienne. L’apprentissage va prendre un certain temps.
Pour faire retomber la pression, rien de tel qu’une promenade le long de la plage et d’un long coucher de soleil sous le vent de l’île de Vilm.