Le choix des ports d’escale en naviguant au large des côtes des Pays-Bas est limité. Les abris se comptent sur les doigts d’une main. Les ports sont accueillants mais leur environnement manque de cachet. Par contre, une fois au port, il est facile d’accéder à des sites intéressants à visiter.

C’est une des raisons qui nous a fait faire escale  à Scheveningen. C’est proche de La Haye, une ville à voir qui est le siège du gouvernement des Pays-Bas et qui est connue, également, sous le surnom de « capitale du monde légal » car plusieurs institutions internationales dans ce domaine y ont leur siège.

L’accès au port de plaisance, qui se trouve tout au fond, est un peu tortueux et il faut se méfier du trafic commercial assez actif dans ce port. Un feu à l’entrée autorise ou non l’accès au dernier chenal car on ne s’y croise pas. On nous a affecté une place au bout du ponton. Ils sont équipés de catways (petit appontement flottant installé perpendiculairement au ponton principal).   Nous sommes arrivés vers 20h30 et le garde-port est là. En saison, le bureau du port est ouvert de 8h à22h. L’accueil est très sympathique.

En posant le pied sur le ponton pour aller visiter les sanitaires du port, nous longeons une zone non équipée de catways qui forme un bassin d’environ 70m par 30m. Nous assistons à un spectacle que nous avions rarement vu jusqu’à présent : Cette zone est entièrement occupée par des bateaux de plaisance à couple sur plusieurs rangées. Au moins 30 bateaux sont dans ce bassin.  Une question nous vient à l’esprit : comment fait le garde-port pour organiser l’amarrage sachant que celui qui est au fond du bassin devra attendre que celui qui est devant veuille appareiller. C’est un mystère auquel il n’a pas voulu répondre lorsque je lui ai posé la question. Est-ce un secret transmis de garde-port à garde-port ?

La photo n’est pas très bonne mais voici le bassin avec sa forêt de mât le soir de notre arrivés.

De notre position sur le ponton, le chemin vers les sanitaires est un peu long. Il faut quitter les pontons flottants et rejoindre un bâtiment entre deux immeubles sur le quai. Ce sera une promenade rafraîchissante, le matin, au réveil.

Justement, ce matin du 9 août, je sors sur le pont. Il est tôt et le fond de l’air est frais.  Je jette un coup d’œil au bassin et je suis surpris car il est quasiment vide ! Nous n’avons pas entendu la flotte partir. C’est que nos 56 MN de la veille sous le soleil des Pays-Bas nous avaient bien fatigués. Je vois également, dans le chenal, un pare-battage solitaire qui flotte poussé gentiment par le vent. Sa couleur est la même que ceux de Strana. Je décide de faire le tour du port pour le ramasser, pensant qu’il s’agissait de l’un des nôtres. En revenant au bateau, je m’aperçois qu’il est plus petit que ceux que nous avons à bord. Je n’étais pas bien réveillé au moment du comptage. Lorsque le bureau du port ouvre ses portes à 8h, je l’apporte au cas où son propriétaire viendrait le réclamer. En discutant avec le garde-port sur notre parcours, il en profite pour me donner une adresse incontournable pour les sushis et sashimis lorsque nous serons à notre prochaine escale. Petite vérification sur le web, et l’adresse semble vraiment bonne. Soirée sushis à planifier en arrivant à Ijmuiden.

Strana au ponton. Le bassin derrière, vidé de ses bateaux.

Aujourd’hui, c’est à pieds que nous allons nous balader à travers La Haye dont le centre est à 5 km du port. On peut y aller en bus également mais, comme il fait beau, un peu de marche à pieds nous fera du bien. Puis demain, nous repatirons pour Ijmuiden, notre prochaine étape en Mer du Nord.