Distance parcourue : 11 MN
Grasse matinée aujourd’hui, car la destination est proche, moins de 11 MN. Un petit saut de calamar comme nous n’avions pas eu à faire depuis longtemps. Pour cette étape, un petit vent de secteur Sud 10 nœuds va nous accompagner avec quelques accélérations à 16 nœuds. Le parcours est facile, mais il y a pas mal de trafic devant Måløy. Pour la nuit au mouillage, le vent devrait virer Nord puis Est et, enfin, Sud-Est avec une vitesse plutôt faible, autour de 4-6 nœuds. La nuit promet d’être calme. Nous irons vers un mouillage côté Ouest de Selja. Ça tombe bien, c’est le plus joli côté de l’île.
Sur le point de larguer les amarres, nous recevons une visite d’un collègue de travail d’Augustin (le Marseillais de Måløy). Il est Norvégien et né ici. Il se prénomme Tore, prénom qui trouve sa source chez Thor, le Jupiter scandinave, dieu du tonnerre et de la foudre.
C’est un homme joyeux qui a beaucoup voyagé dans sa jeunesse. Maintenant, il voyage d’une autre façon en venant visiter tous les étrangers de passage à Måløy. Il nous raconte son histoire, nous lui racontons la nôtre. Après une petite visite de Strana, il prend un petit selfie avec nous pour immortaliser notre rencontre dans son album.
Nous décollons du quai à 11 h 30 et hissons la grand-voile seulement. Nous laisserons le foc rangé sur le pont pour naviguer dans le détroit. Le vent est un peu chaotique dans le passage, variant de 3 nœuds à 17 nœuds et changeant de direction au gré des reliefs. Nous suivons ces changements en empannant régulièrement sans difficulté. À la sortie du détroit, la mer est plate, le vent un peu plus constant. Comme nous ne sommes pas loin de notre destination, le foc restera à sa place ; nous ne sommes pas pressés. Envie de faire quelques empannages avec nous ? Voici la trace de notre étape.
Et le paysage qui a défilé sous nos yeux.
Le côté Ouest de l’île offre un joli mouillage au pied des ruines du monastère de Selja, un très beau site qu’un voisin de ponton à Norheimsund nous avait recommandé puisque nous montions vers le Nord. Il y a bien un quai pour accoster, mais il est tenu par des chaînes bien visibles dans l’eau. De bons pièges à safrans. Nous préférons compter sur notre ancre qui sera jetée après quelques tours et essais, car l’espace et la profondeur sont comptés. En route pour l’exploration de Selja.